Deschaseaux, avant la nouvelle tribune sud, au milieu des années 80… (Photo D.R.)
La piste en cendrée, les bancs en bois, peints en bordeaux, de la tribune sud, les piliers de la tribune nord, rue de Verdun, avant qu’elle ne s’appelle Paul Langlois, de son vivant, en 1983, je crois. Le tableau d’affichage du virage Harfleur (eh, oui, la piste d’athlé obligeait les tribunes derrière les buts à être arrondies…) avec ses panneaux blanc et chiffres noirs pour indiquer le score…. Et puis, la fosse du 3 000 steeple et le bac de réception en sable de la longueur, placés côté Kop. Puis vinrent les travaux. Des tribunes découvertes d’abord puis les toits et la nouvelle tribune sud, après le retour en L1 de 1985…
Le but de Cavéglia de près de 50 mètres sur un bourbier contre le Saint-Etienne de Coupet au milieu des 90’s…
Le Kop, les Rocky Strangers, « Ce sont onze garçons qui aiment jouer au ballon… », les pom-pom girls avec leur perruque ciel et marine, et cet orchestre qui jouait du Johnny à la mi-temps…
83e : « Ti’Pain » qui part de son camp, récupère la balle, élimine un défenseur mulhousien, résiste au retour d’un autre, et, arrivé à l’entrée de la surface, décoche une frappe du gauche côté kop… Buuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutttttttttttttttttttt !
Les missiles sol-air de Teddy Bertin…
Un HAC-PSG en août 1986, juste après le France-Brésil de légende à Guadalajara, et la tribune Harfleur qui réserve une ovation à Joël Bats, à l’époque au PSG pour avoir écrit l’histoire des Bleus le mois précédent…
La classe de Jean-Pierre Bourgier avec son maillot vert et son N°1…
Vikash Dhorasoo qui fait un tour d’honneur sur les épaules d’un coéquipier pour son départ…
Cinq ans auparavant, Michel Rio quitte la pelouse, jette son maillot. Vikash Dhorasoo le remplace et fait ses grands débuts en Ligue 1…
Les moustaches de Didier Notheaux et Guy David…
Un 7-2 en D3 face à Guingamp pour un premier match en nocturne. A l’époque, selon la rumeur, la puissance lumineuse était quasiment unique en France, seulement dépassée par celle du Parc des Princes. J’ai jamais vérifié…
Paul Langlois qui fait le tour du terrain pour placer les ramasseurs de balle et salue le public au fur et à mesure qu’il chemine devant les tribunes…
Un souvenir d’un des premiers matches en D2. Un été, avec Jean-Claude Garnier comme recrue. Vu l’affluence, on nous envoyait, les gamins, au pied de la tribune sud, sur la piste en cendrée…
Les déboulés de Ibou Ba, pas encore peroxydé, sur son aile droite…
La piste, qui avait été coupée à la fin des années 70 avec des grillages derrière chaque but. Du coup, le public pouvait s’y rendre. Enfin, surtout les gamins de mon âge à l’époque…
Un quadruplé de Merry Krimau face à Toulon et Olmeta en 85-86, un match remporté 4-3…
Les tournois internationaux juniors dans les 70’s avec des noms de clubs qui faisaient rêver : Benfica, Bolton…
L’ovation en plein match pour la retraite de mon ami Christophe Revault, footballeur d’un autre temps par sa mentalité…
Le tunnel de la tribune sud jusqu’au milieu des années 80 : du grillage avec des portes que l’on refermait pour faire passer les joueurs et rouvrait ensuite pour que le public circule dans cette tribune…
Un match de rugby en 91, France-Roumanie…
Les lever de rideaux avec Christian Anthoo et Vikash Dhorasso, pupilles, qui faisaient se lever le stade. L’un a percé, l’autre pas…
Le 1 000e match du Variétés ,en lever de rideau du HAC-Bordeaux. Ce devait être en 1987, avec Rensenbrink, Puskas et Blanco…
Les coups de patte du gauche de Jean-Mich’ Lesage…
L »envahissement du terrain, le 11 mai 1985, après avoir passé le match les bras en l’air, dans un escalier du kop, trop serré, pour pouvoir s’allumer une clope… J’enjambe les grillages et vais embrasser la pelouse devant chaque but…
Le but de la tête sur corner de Krimau face à l’OM à l’été 85. Joseph-Antoine Bell battu côté kop. Le premier but et succès du HAC en Ligue depuis 23 ans !
Edmond Baraffe, entraineur mais aussi joueur, qui se faisait applaudir rien qu’en enlevant son survêtement sur le banc, signe qu’il allait entrer en jeu…
Ces souvenirs sont attachés au HAC, Havre Athletic Club, et se sont déroulés dans le cadre du stade Jules-Deschaseaux depuis près de 40 ans. Une âme, un monde, une ambiance entoure de lieu qui m’a fait rencontrer bien des gens. Certains sont devenus mes frères… Voilà, tout cela se termine. Ce stade accueille ce vendredi son dernier match du HAC, 80 ans après son inauguration. Salut Deschaz !
Frédéric Gouis
PS : Pour connaître l’histoire de ce stade, allez sur ce blog. Il me semble assez bien documenté même si je persiste à dire que le Pays Bas-Tchécoslovaquie de la coupe du monde 1938 s’est bien déroulé à Deschaseaux et non à la Cavée Verte.